Des scènes terrifiantes dans les films d’horreur, de grosses explosions dans des films d’action, des animaux qui parlent dans les fictions et bien d’autres encore, sont les résultats de l’utilisation de diverses techniques cinématographiques. Ce sont ce qu’on appelle « effets spéciaux ». Certainement, vous êtes fasciné par ce que vous voyez et vous vous demandez comment les professionnels dans le domaine réalisent ces merveilles. Cet article vous en dira davantage.
Les effets spéciaux : de quoi s’agit-il réellement ?
Il convient d’abord de donner une définition claire du terme « effet spécial ». C’est un ensemble de techniques audiovisuelles visant à créer de l’illusion d’action et à simuler des objets, des personnages, des environnements et des phénomènes qui n’existent pas. Le but principal est de faire paraître le plus réel possible les scènes fictives, c’est pourquoi on parle également de « trucages ». Le spectateur ne remarque même pas l’existence de ces derniers.
On compte 4 types d’effets spéciaux :
- les effets de maquillage
- les effets mécaniques
- les effets chimiques
- les effets vidéos ou informatiques
Comment réalise-t-on les effets spéciaux ?
Tous les types d’effets spéciaux évoqués ci-haut contribuent à des résultats spectaculaires et époustouflants qui plongent les cinéphiles dans un monde souvent surréaliste.
Les effets du maquillage
Ces types d’effets sont utilisés pour réajuster le teint de la peau des acteur(trice)s selon la pellicule mise en œuvre. Ils permettent aussi de reproduire des effets tels que les blessures, les fausses dents, les masques…
Pour obtenir un rendu très réaliste, les maquilleurs appliquent des maquillages pouvant tenir plusieurs heures par jour de tournage. C’est le cas, par exemple, lors de la réalisation du célèbre film La planète des singes dans lequel chaque maquillage durait 3 à 6 heures.
Les effets mécaniques
Même si la technologie a permis l’avènement du numérique dans le monde cinématographique, les effets mécaniques continuent encore d’être utilisés. Savez-vous que la science-fiction l’Odyssée de l’espace réalisée en 2001 était tournée sans recours au digital ? Tout était fait mécaniquement et à partir des effets de caméra. Cosmos 1999 et Star Wars, des films qui ont fait fureur dans les salles de ciné sont également des références en la matière.
Les premiers effets spéciaux mécaniques développés étaient les maquettes, les décors, la pluie artificielle, les monstres animés, les câbles, etc.
Peu de temps après, les animatroniques ont fait leur apparition. Ce sont des créatures animées ou robotisées fabriquées en latex. Dotées de petits servomoteurs, celles-ci peuvent mémoriser des mouvements complexes ré-déclenchables à volonté.
Les effets chimiques
Pour vieillir un décor, pour créer des flammes de différentes couleurs ou bien pour produire de la fumée, les cinéastes emploient la technique des effets chimiques. Bien que cette dernière soit actuellement réalisable avec les ordinateurs, il s’avère utile de les utiliser pour obtenir un résultat se rapprochant du réel.
Les effets vidéos ou informatiques
Ces effets rassemblent divers procédés opérables à partir d’un ordinateur.
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- La motion capture ou animation image par image
Le succès du film King Kong de Cooper et Schoedsack est le fruit d’un travail acharné tournant autour des techniques de l’animatronique et du stop motion ou de la motion capture. Celles-ci consistent à enregistrer des images ou des photos pour chaque position d’un personnage et de les reproduire dans un environnement virtuel. Les réalisateurs du film d’animation Wallace et Gromit ainsi que d’autres cinéastes réputés utilisent aussi ces techniques.
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- Le matte painting
Cette technique permet de réaliser un décor numérique ou de modifier un paysage en fonction des besoins du film. C’est ainsi qu’un acteur peut se retrouver dans deux environnements différents en l’espace de quelques minutes. Aussi, certaines scènes déjà produites dans un film réalisé auparavant peuvent être reconstituées puis retravaillées dans d’autres œuvres cinématographiques. C’est le cas notamment du Dallas des années 1960 qui est repris pour reproduire la scène de l’assassinat de JFK dans le film Jackie. L’incorporation du matte painting à la scène est effectuée lors de la post-production.
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- La technique du 3D
Si vous pensez que la 3D au cinéma n’est apparue qu’avec Avatar, détrompez-vous ! Cette technique de mise en relief prenait déjà place dans les films célèbres des années 50 tels que Bwana Devil ou encore L’Homme au masque de cire. À cette époque, les spectateurs devaient mettre des lunettes à verres polarisées pour pouvoir apprécier la magie de ces œuvres. Aujourd’hui, la grande majorité des films dont l’Étrange Créature du lac noir sont diffusés en 3D anaglyphe. Le visionnage nécessite le port des lunettes dotées de verre de couleur.
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- La doublure numérique
Cet effet visuel est utilisé pour recréer le physique, les mouvements et les expressions d’un acteur. Ainsi, le cinéaste peut quand même obtenir une scène difficile à réaliser par ce dernier comme une cascade dangereuse par exemple. Cette technique comporte plusieurs étapes : capture des expressions du visage grâce à la performance capture, la capture des attitudes corporelles avec la technique de la motion capture, la capture plus précise du physique de l’acteur dans une sphère formée de milliers de LED, l’enregistrement des textes du comédien et enfin, l’assemblage de ces diverses techniques grâce au numérique.
La création de doublure numérique était également utilisée dans la finalisation du tournage de Fast and Furious 7 pour ressusciter l’acteur Paul Walker.